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    Pendant que les souvenirs m’envahissaient, elle s’est avancée vers moi. Malgré son sourire, je sens sa détresse. Son profond malaise d’être lâchée au milieu d’inconnus qu’elle devrait connaître… Ou pas. Ma Cassie… Quand je pense qu’on a failli se perdre définitivement de vue et que seul le hasard, aidé par Nigel, nous a permis de nous retrouver… Depuis, elle ne nous a plus oubliés… Ou plutôt je ne l’ai pas laissé faire ! Satané problème de mémoire qui la fragilise tant et déforme l’image qu’elle renvoie aux autres… Mais je veux qu’elle sache que je ne la laisserai plus jamais disparaître.
        Sans se soucier du reste du monde elle me serre contre elle, fort. Elle aussi sait à quel point je souffre. Je referme mes bras autour d’elle.

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    « Je vais te sauver, Cassie. Merci d’être venue. »


         Elle me remercie et serre le poing sur la poignée de terre que je lui glisse. Pour qu’elle puisse rendre un dernier hommage à son amie. Son regard est lointain lorsqu’elle jette la terre sur le cercueil en contrebas. Son visage pour une fois n’exprime aucun sentiment.
        Calvin s’est déjà éloigné, je suis le dernier et je m’incline imperceptiblement au dessus de la tombe prête à être refermée. Je sens, non j’imagine un léger souffle d’air qui caresse ma joue. Alors je lève les yeux vers le ciel en lâchant la poignée de terre dérisoire.

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    Morgane vient de me quitter définitivement. Mon chagrin est en train de s’apaiser. Comme pour ma grand-mère. Il ne disparaît pas, non. C’est juste la douleur qui change de nature. Elle est déjà moins aiguë, moins lancinante. Et progressivement elle s’atténuera, je le sais. Il ne restera plus qu’une sourde mélancolie, qui se ravivera sans doute chaque année. Inch’ Allah.
        Cassie est restée près de moi. Je redescends brusquement sur terre en l’entendant parler. Qui connaît-elle à coup sûr ?
    « Bien sûr ! Lui, tu le connais ! Je m’en rappelle... C’était à la fac. Viens avec moi ! »
        Elle glisse sa main dans la mienne, pour se rassurer, et je l’emmène auprès de Coriolan.

    J’ai à peine le temps de les présenter et de noter le malaise de mon amie avant de me faire héler par les fossoyeurs qui veulent savoir s’ils peuvent y aller. Mon cœur hurle « non ! » mais je hoche la tête en me détournant. C’est fini.

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  • Commentaires

    1
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    Lundi 18 Mai 2009 à 22:09
    erf, mauvais plan Azra, mauvais plan !...
    2
    SheZeve
    Mardi 19 Mai 2009 à 15:01
    J'adore l'image où il regarde le ciel. Magnifique.
    3
    C'ian
    Jeudi 21 Mai 2009 à 14:23
    J'adore la 2e image .. Tout simplement magnifique <3
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