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    « Hé, Hannah, tu veux bien ralentir un peu s'il te plaît... »

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    La jeune femme se retourna . Son compagnon était hors d'haleine. Elle même tentait d'ignorer un point de côté depuis un long moment. Elle n'avait pas osé lui avouer cette étrange anxiété qui l'avait agitée tandis qu'elle conduisait vers les collines. Plus tôt. Sur la piste, des traces de pneus bien plus larges que les siens chevauchaient les marques laissées par ses précédents passages.
    « Tu sais, on en n'est pas à une demi-journée près... haleta-t-il.
        Elle se laissa glisser contre un rocher à côté de lui. Son cœur était au bord de la rupture.
    - Désolée... De toute façon, on y peut plus rien... »
        Le scientifique plissa le front, inquiet.
    - Tu me caches quelque chose, Hannah...
    - Je pense qu'on a été doublés... Quelqu'un a dû nous suivre la dernière fois... Et si je ne m'en suis pas rendu compte...
    - Un bâtard de récolteur, j'imagine ? grogna Max.
    - Bordel, qui te permet de juger ainsi ? se révolta-t-elle. Tu sais ce que c'est à la base, un récolteur ? Quelqu'un qui n'a pas envie de crever de faim !  Mais évidemment, toi, perdu dans ta serre magique, payé, nourri, logé par la Green Corp, tu t'en balances... Qu'est-ce que tu peux comprendre à la vie des «bâtards» de récolteurs, hein ? Et d'ailleurs ils vous servent bien les bâtards, parce que c'est vous peut être qui iriez les chercher vos sujets d'étude ? Tu essayes peut être de les faire pousser, mais si les bâtards ne te ramenaient pas régulièrement des pousses pour remplacer toutes celles que tu fais crever, tu en serais où ? »
        Elle se leva hors d'elle et reprit son avancée, sans vérifier s'il la suivait ou non. Max lui emboîta le pas, la tête basse. Elle n'avait pas tort.
        Le silence fut de mise jusqu'au col. Hannah, arrivée la première, crispa les poings et courut jusqu'au bosquet. Un hurlement de rage lui échappa. Les cinq arbustes avaient été salement arrachés, il n'en restait pas un. A leur place, une terre retournée, saccagée. Avec un message gravé sur le rocher en face : « Ciao ragazza ! »
        Une vive douleur transperça la jeune femme. Luigi. Salopard de Luigi. Un flot de paroles s'entremêlait dans son crâne.
    « Dis-moi Luigi... C'est quand la dernière fois que tu as vu une vraie plante enfouie dans la terre, avec ses racines ? Et la dernière fois que tu as bougé ton gros cul pour en ramasser une ? »
    «... votre trouvaille, là, c'est un miracle! Un sacré bon Dieu de miracle ! »
    « ...Ce qui paye vraiment, ce sont les gros modèles, genre des arbustes... »
    « Le plaisir d'avoir peut-être contribué à sauver de la dénutrition, de la pollution et du désespoir l'ensemble de l'Humanité. »

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 31 Juillet 2010 à 17:28
    Quelle pourriture! Tous les arbres vont mourir T__T
    2
    SheZeve
    Dimanche 1er Août 2010 à 20:57
    OH NOON !!!! D'habitude j'adore les méchants mais pas Luigi !!!
    3
    simorette
    Dimanche 1er Août 2010 à 23:02
    ah ben bravo Luigi !!! il vient peut(être de condamner définitivement le salut de l'humanité !!!
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    4
    Isis
    Lundi 2 Août 2010 à 12:06
    Oh, quelle horreur ! Quel gâchis !
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